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Le CESM ne s’est pas fait en un jour, son acte de naissance date de 1949 (publication au Journal Officiel de la République Française) initialement il s’agissait d’un groupe de passionnés d’archéologie et d’exploration sous marine, exacts contemporains du plus médiatisé Jacques Yves Cousteau (Le CESM explorait les naufrages romains sur les terribles écueils du détroit de Bonifacio (Iles Lavezzi) à l’été 1952 , sous l’oeil vigilant de l’écrivain Paul Guth (envoyé spécial du Figaro) et la supervision scientifique du chercheur André François Braemer (remarquable archéologue… mais sportif modeste et peu aquatique, nobody is perfect) au même moment où , en rade de Marseille les Cousteaunautes essayaient de trier les pièces et les morceaux de deux épaves romaines fichées l’une par dessus l’autre (avec quelques siècles de décalage temporaire et un beau méli-mélo d’amphores) sur l’écueil du Grand Congloué.
La voile vint s’ajouter vers 1955, suite à un projet militaro-farfelu inspiré par un authentique héros de la France Libre, le Commandant Bergé, qui voulait créer (au sein du cadre noir de Saumur, pas moins!) une école de commandos de nageurs de combat, entraînés par les meilleurs spécialistes de l’époque: Henri Chenevée et l’équipe du CESM, pour la partie plongée sous-marine autonome, et par une bande de glénanais-glénanaises entrés en dissidence, pour l’instruction du maniement des petits bateaux (l’exemple venait du Major britannique Blondie Hasler et de son raid en kayak pour plastiquer des cargos allemands dans le port de Bordeaux).
Le CESM s’est démilitarisé assez vite et s’est tourné vers le sport loisir en abandonnant peu à peu la science pure et dure, ainsi que les projets belliqueux, mais son histoire ultérieure n’a pas manqué de rebondissements, d’efforts, de réussites, mais aussi de moments de doute, de coups bas , de coups de Trafalgar…et de coups à boire aussi, car les vignes de Patrimonio ne sont pas loin.
Conseillé par les anciens du club, dont Philippe Rousseau (Plongée) et l’actuel Président (qui est avant tout voileux et fréquente les lieux depuis 1976), l’historien local, Guy Meria, également auteur d’un intéressant livre sur l’usine d’amiante de Canari (l’enfer blanc du Cap Corse), a consacré quelques pages au CESM, qui après le nomadisme des expéditions lointaines (Tunisie, Grèce Malte…etc à la recherche de villes antiques englouties) s’est fixé à partir de 1954 à Saint Florent dans la Caserne Grigny, c’est à dire l’ancienne citadelle génoise du XIII° siècle qui dominait un port minuscule, bien moins imposant que la marina actuelle avec ses énormes yachts.
Vous trouverez ci-dessous les quatre pages consacrées au CESM dans cet ouvrage impeccablement documenté : SAINT FLORENT ET SA REGION Une aventure humaine de la préhistoire à nos jours (Imprimerie Bastiaise, achevé d’Imprimer en septembre 2021, disponible dans toutes les bonnes librairies…corses!)
Vous trouverez aussi une assez riche iconographie, avec des photos des grands anciens du club (Henri Chenevée, bien sûr mais aussi Charles Carlut, André Tournon, Jeannie Thillard, Jean Dilly, le chef Mangin) des articles de journaux, des photos sorties d’un passé émouvant …et les anciens du club qui tomberaient sur ce chapitre sont bien entendu invités à nous contacter pour nous communiquer des document, des précisions, des anecdotes…etc. Ce site est aussi le leur car ce sont eux qui ont posé les fondations de l’édifice, encore debout après plus de soixante dix ans.