Hébergement

Hébergement : Spartiate mais sympa, idéalement situé…et en constante amélioration! Les statuts du CESM St Florent mettent l’accent sur la vie en collectivité, au delà de la simple pratique des sports nautiques.

Depuis les années 50 le confort de nos bases-vie successives a été en constante augmentation…en partant de très bas.

Pendant plus d’une décennie le CESM louait à l’armée l’ancienne forteresse génoise (XII° siècle) qui domine le port de Saint-Florent mais ce n’était pas précisément la vie de château : Lits pliants militaires, cuisine / réfectoire bricolés dans l’ancienne chapelle, toits percés pour les stagiaires (les occupants italiens, forcés d’abandonner la Corse en 1943, avaient quelque peu bousculé la vénérable toiture avec un petit “feu d’artifice” en guise de ciao!).

Les moniteurs, ces privilégiés, avaient des chambres individuelles pourvues de murs et d’un toit solides…et de portes épaisses car ils couchaient dans les… prisons militaires de cette ancienne caserne.

En 1965, une base-vie toute neuve fut construite à l’actuel emplacement, à la plage de La Roya, cofinancée par le ministère des sports et le CESM (qui s’endetta sur vingt ans)… Les plans, très ingénieux et fonctionnels, dus à un prix de Rome, l’Architecte Marc Le Caisne, durent malheureusement être réalisés à l’économie, en parpaings et toiture en fibrociment à la place de la pierre corse et de la lauze prévues au départ.
Le tout, (qui fonctionnait déjà avant l’achèvement du chantier) fut inauguré en 1968, rigoureusement gris ciment et brut de décoffrage, par le ministre des sports du Général De Gaulle (Mr Comiti)… dans ces années là les murs avaient la parole et les étudiants, qui composaient le gros des adhérents, s’empressèrent de peindre les murs en blanc et de les décorer avec des fresques façon salle de garde et des dessins pas forcément politiquement corrects, imitées de Wolinski et de Gotlib, rappelant les couvertures d’Hara-Kiri hebdo.

A peine le prêt remboursé… rien n’était déjà plus aux normes et les équipes bénévoles du CESM durent remplacer toute l’installation électrique, doubler les murs, mettre des faux plafonds isolants, remettre aux normes les cuisines (un travail de romain) avant de songer à daller les sols des chambres, des coursives, du réfectoire intérieur et du délicieux patio central de l’hébergement.

Même si les fresques murales post soixante-huitardes ont disparu sous le placoplâtre, la créativité reste de mise et certains bénévoles talentueux ont fait de fort belles choses avec des mosaïques (patio avec sa rose des vents et mosaïques de galets dans quelques chambres).

Des dortoirs 6 et 10 places accueillent les groupes et les chambres “familiales” comprennent un lit double surmonté d’une couchette et deux lits superposés. Le Wi-Fi est accessible presque partout.

Les lits militaires ont été remplacés par du matériel IKEA , une laverie a été crée et des vrais draps ont remplacé les “sacs à viande”…cependant les douches et les sanitaires restent des locaux communs (avec la touche artistique en plus, les portes des WC ont été décorées par un “graffiti artist” parisien).

Plaisanterie mise à part, le confort est celui d’une honnête auberge de Jeunesse, très saine avec l’air marin et les tamaris autour…et surtout merveilleusement située : depuis les chambres avec vue mer on peut pratiquement pêcher à la ligne depuis sa fenêtre, avec le sublime golfe de St Florent entoile de fond!

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