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CATAMARAN DE SPORT
Deux coques valent mieux qu’une ??? Le sujet à ne pas lancer dans une conversation de voileux…sauf à avoir quelques heures à perdre (et éventuellement quelques boissons agréables à portée de gosier car discuter donne soif).
Le catamaran c’est la vitesse par la stabilité : le bateau peut porter beaucoup de toile sans chavirer ni même gîter (du moins jusqu’à un certain point) …il n’exige pas un équipage trop pointu ou trop technique (Tant que le vent ne dépasse pas un certain seuil) pour procurer de belles sensations , c’est une plateforme agréable pour se lancer au bout du câble de trapèze, expérience enivrante.
Bref c’est un engin « Fun » (surtout avec des voiles multicolores), aussi grisant que simple à utiliser , spacieux (le trampoline peut aussi procurer d’agréables siestes par calme plat).c’est la raison pour laquelle le tournant des années 80 a été pour bien des centres de voile le tournant vers le catamaran.
Bateau de plage par excellence (il est né dans les atolls du Pacifique) il surfe volontiers les grosses vagues, y compris les déferlantes en bord de plage et peut être un engin de raid côtier rapide et incomparable pour découvrir les criques du littoral Corse.
Des défauts ? Il n’est pas du tout aussi manoeuvrant qu’un dériveur, les rivières ne sont pas pour lui, les petits lacs non plus (à savoir si vous comptez continuer à naviguer près de chez vous l’été fini).
Sa stabilité est engageante mais trompeuse…Si le vent force il peut chavirer, et son redressage peut devenir un brin « galère » surtout si il se retourne complètement (faire « chapeau »)…on vous rassure, même si çà vous arrive dans le cadre d’un stage ou d’une location, le moniteur est là avec son embarcation de sécurité pour vous tirer de ce mauvais pas
NEW-CAT 12 : le cata des p’tits loups de mer
Au CESM, le New cat 12 est le premier pas des enfants dans le monde de la voile (désolé pour l’Optimist, qui a fait son temps, nous avons réformé les derniers depuis 1999) . Il accompagne la découverte de la voile pour les enfants des écoles du Nebbio depuis plus de 20 ans tant pour les séances de voile scolaire du Nebbio que les stages débutants individuels l’été.
Nous en sommes d’ailleurs à la seconde génération de ce bateau, le chantier constructeur New-Marine a été repris par Erplast , tout comme Kl Nautisme , avec une sérieuse amélioration qualitative , notre flotte est en totalité équipée la nouvelle plateforme , plus performante, issue du KL Colibri dû à la patte d’Yves Loday (double médaillé olympique).
Le New-cat 12 est facile et sécurisant avec ses coques étanches et sa GV sans bôme(fini l’écopage et finis les coups de trique sur la tête distribués par la bôme basse de l’Optimist) il est incroyablement robuste aux chocs grâce à sa construction en polyéthylène , c’est un vrai bateau en double (être deux à bord rassure les timides) et quand la brise monte un peu, les plus habiles arrivent même à le faire « bananer » sur une seule coque pour accélérer encore un peu plus .
Il est aussi , comme son grand frère le New Cat F1 (renommé New-Cat/Erplast 14) d’une simplicité biblique à gréer : deux voiles à hisser, deux écoutes à crocher, on pousse à l’eau et c’est parti…génial pour maximiser le temps de pratique, une des clés majeures de la progression.
NEW-CAT F1 / NC14 : Bien plus qu’un « pédalo à voile»
14 pieds ou 4,20 M (comme le Laser et le 420 chez les Monos) c’est la taille idéale du bateau de débutant pour deux adultes ou deux (éventuellement trois) ados…Chaque constructeur a sa déclinaison de ce concept et Erplast New Cat , historiquement le premier à avoir crée des catamarans en polyéthylène a su faire évoluer un bateau pionnier et a réussi un des compromis les plus satisfaisants dans cette taille et ce programme.
Les dernières versions, avec étraves revues, rail d’écoute et chariot à billes et tires de foc recentrées sont nettement plus performantes au près comme au portant (nous avons renouvelé la flottille entière voici 3 ans par du matériel flambant neuf).
Très simple à gréer , équipé de safrans auto-relevables le NC14 est robuste, tolérant et stable mais il est aussi maniable (le virement de bord passe plutôt bien, mieux que sur le Hobie 16). Ce n’est pas une bête de régate sophistiquée mais il allonge bien la foulée dans une belle gerbe d’écume dès que le vent monte..il résiste magnifiquement aux fausses manœuvres et aux petits chocs, pardonne (presque) toutes les fausses manœuvres, permet l’initiation au trapèze…et ce n’est pas la bôme qui vous assommera durant un empannage, elle est remplacée par une bordure lattée souple.
HOBIE CAT 16 : COMME UN AIR DE SURF-MUSIC CALIFORNIENNE
Il est archi-connu mais toujours grisant à redécouvrir, il est facile à dominer par petit temps mais part vite en cabrioles incontrôlées dès que le vent dépasse réellement force 3, il est puissant mais sa « tenue de route » est très joueuse, comme la corvette Sting-ray, une voiture de sport américaine bodybuildée, au moteur débordant de chevaux et au châssis plutôt bancal qui fut célébrée par les Beach-Boys, californiens comme le créateur de ce catamaran iconique, idétrônable, aux belles voiles souvent bariolées comme les plumes d’ un perroquet, le fameux surfer Hobie Alter.
L’inspiration est polynésienne ; coques minces et « bananées » , très fines et dépourvues de dérive, avec un trampoline perché bien haut sur des pylônes pour se dégager de la surface et mieux passer dans les vagues.
Hobart Alter , un surfer créateur d’un nouveau mode de loisirs nautiques à qui les américains ont élevé une statue (mais oui !) l’a voulu puissant , en l’équipant d’un mât de pas moins de huit mètres (les coques en font moins de cinq) et d’une surface vélique audacieuse (près de 20 M2).
Le cocktail est agréable par petit temps : il démarre à la moindre risée et, moyennant un bon réglage des voiles, continue d’avancer alors que tout ce qui porte voilure est scotché dans la « pétole ».
Il est assez délicat à faire virer de bord vent devant (ne vous inquiétez pas nos moniteurs sauront vous aider) mais empanne volontiers…
Dans la brise le cocktail est grisant , un Hobie 16 bien mené frôle, voir dépasse, les vingt nœuds, en procurant des sensations fortes, on a parfois l’impression qu’en fait de cocktail…on est embarqué à bord d’un shaker !
Pour continuer à naviguer par grand vent sur cette remarquable bête, le CESM possède des jeux de voile dit « easy » (surface réduite) qui sont dépourvus de bôme (çà évite des coups de matraque sur le coin de la figure et les sorties de piste à l’empannage)
Suspendu au bout du câble de trapèze, rejeté en dehors du bateau, l’équipier voit défiler les vagues à toute vitesse…et le barreur (qui peut lui aussi sortir à bout de câble) a fort à faire pour contrôler l’engin qui peut , comme tout bateau, chavirer sur le côté mais aussi « sancir », faire un « soleil » en se plantant par l’avant ou encore, dans certains cas chavirer par l’arrière avec les deux fines coques pointant verticalement comme des flèches de cathédrale.
Pas de panique, avec un peu de méthode et des conseils avisés on parvient assez facilement à dompter cet engin un peu fou mais très fun qui n’a pas fini de procurer joie et poussées d’adrénaline à tous les voileux de la terre de la Californie à la Bretagne et de la Scandinavie à l’ Atlantique sud…
On se surprend même à jouer les pousse- au-crime, à faire tout juste décoller de l’eau la coque au vent (Bananer en jargon voileux), c’est comme çà qu’il va le plus vite, on diminue de moitié la friction de l’eau, puis à lever la coque un peu plus haut (pas plus performant mais quelle frime et quelles sensations pour l’équipièr(e) !!!…puis franchement très haut, puis…mais bon, on vous aura prévenu !